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La galette ''Bèbèd'giu'' de tante Ama n'a pas d'égal!

galette au foyer
galette au foyer

De la farine de haricot (ou vouandzou) battue en une bouillie pâteuse et étalée sur une pierre bien chauffée pendant quelques minutes et le plat est fait. Pour manger, un peu d'huile rouge, et une poudre de piment mélangé à un peu de sel. Elle peut aussi être manger avec de la sauce de gombo ou de toute autre légume. Cela facilite d'ailleurs le repas surtout quand s'est refroidi.
Cette galette peut durer une bonne semaine et pour cela, la dose importante de potasse qu'on y met pour éviter les ballonnements de ventre joue un grand rôle. Parfois je me demande, comment nos parents ont-ils su que c'est la potasse qu'il fallait mettre dans la composition de ce plat pour éviter le ballonnement de ventre? Même la fabrication elle même de la potasse mérite d'être fouillée et explicitée. Une ingéniosité sans précédent, alors qu'on se dit sans culture. Bon c'est autre débt là.
Mais pour le bèbèd'gou, il faut dire que c'est aussi un repas fait pour de longues durées. Il est parmi les meilleurs de chez-nous, mieux vraiment que la plupart des beignets. En réalité, le bèbèd'gou était préparé à la veille du départ du chasseur à la chasse. Le lendemain, il en emportait pour toute la durée qu'il passait en brousse pour chasser le gibier, le disséquer et le fumer/sécher avant de revenir : pas moins d'une semaine, et pour l'accompagner, le bèbèd'gou, un peu d'eau et certainement quelques fruits cueillis ça et là dans la nature.
Aujourd'hui, ce plat fait la risée de tous. On en raffole aussi bien dans les centres urbains que dans nos villages. un vestige que n'avons pu altérer pour la ''modernité''. Sinon, c'est souvent avec plaisir que chacun, cadre ou non s'arrête en bordure de rue pour commander cette galette savoureuse. Le seul mal, aucune modification n'en a été faite pour une production industrielle; je ne connais pas non plus de restaurants qui en proposent; si ce n'est des femmes d'un certain âge qui le proposent parfois sous les maquis de tchoukoutou.
Moi, c'est mes tantes de Siou (parce que j'en ai à Baga) qui m'en prépare quand j'y arrive. Ah oui, celles de Baga ne manquent pas aussi à la tâche. Pour preuve, vous trouverez toujours une galette chez tante Assana, la soeur aînée de mon père. Bon, pour elle, c'est plus qu'une manie, il n'en manque guère! Pour mes tantes de Siou, le plat est souvent frais, fait souvent juste à mon arrivée.
Bon, ça, c'est de la complicité de mes multiples mères!

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